- siamois
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• 1686; de Siam1 ♦ Vieilli Thaïlandais.♢ Mod. Chat siamois ou un siamois : chat à poil ras et aux yeux bleus, d'une race importée du Siam à la fin du XIX e s.2 ♦ (1839) Frères siamois, sœurs siamoises : jumeaux, jumelles rattachés l'un à l'autre par deux parties homologues de leurs corps, tête, bas du dos, région épigastrique (comme les « frères siamois », jumeaux originaires du Siam, présentés en France en 1829). — Fig. Frères, amis inséparables.Synonymes :- thaï● siamois, siamoise adjectif et nom Du Siam. Se dit d'une race de chats originaire d'Extrême-Orient, à la face couleur brun foncé, aux yeux bleu intense, à la robe brun fauve à crème. ● siamois, siamoise (expressions) adjectif et nom Frères, sœurs siamois, jumeaux ou jumelles rattachés l'un à l'autre par deux parties symétriques de leur corps.siamois, oiseadj. et n.d1./d Du Siam.d2./d Frères siamois, soeurs siamoises: jumeaux, jumelles qui naissent attachés l'un à l'autre par une partie du corps.⇒SIAMOIS, -OISE, adj. et subst.I. — Adj. et subst.A. — 1. (Celui, celle) qui est originaire du Siam ou qui y habite. Synon. (dep. 1939) thaïlandais. Notre grande attente en ce moment est celle des ambassadeurs siamois qui viennent jeudi (MÉRIMÉE, Lettres à une inconnue, t. 2, 1861, p. 161). Le bénéfice moral des combats livrés par l'Indochine contre les Siamois et les Japonais a été gravement compromis du fait des accords passés avec le Japon par Vichy (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 680). Sa cathédrale [de Ségovie] a la couleur de l'abricot et dresse ses coupoles pointues comme des couronnes de princes siamois (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 224).2. Frères siamois. Jumeaux originaires du Siam rattachés l'un à l'autre par une membrane à la hauteur de la poitrine et présentés comme une curiosité en Europe vers 1830. (Dict. XIXe et XXe s.).— P. anal. Frères siamois, sœurs siamoises. Jumeaux présentant une malformation de ce type. Synon. sc. tératopage (s.v. térato-). Notre défunt juge de paix, célèbre pour avoir fait trancher la membrane de deux sœurs siamoises que deux forains de Limoges se disputaient (GIRAUDOUX, Intermezzo, 1933, I, 5, p. 31). Géants et nains, hommes troncs et femmes colosses, enfants à deux têtes et frères siamois ont été exhibés sur nos pistes, mais ils n'y ont pas de rôle actif à l'exception toutefois des nains qui font souvent fonction de clowns (Hist. spect., 1965, p. 1536).3. Chat siamois, chatte siamoise. Chat à pelage ras, beige et brun, à tête triangulaire et aux yeux bleus, importé du Siam à la fin du XIXe s. M. du Bujadoux a une chatte siamoise qui était la meilleure affection de défunte Bélisée (JOUHANDEAU, M. Godeau, 1926, p. 247). Empl. subst. masc. Le siamois est longiligne, haut sur pattes, avec le nez long (...) et les yeux en amande (Animaux 1981).B. — [En parlant d'une chose] Qui est propre, appartient à ce pays, à ses habitants. La partie septentrionale de la péninsule malaise est siamoise (HADDON, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p. 225). Il existe (...) une danse magique, exécutée au village de Tumpat, où vit la petite colonie siamoise de l'état de Kelantan (CUISINIER, Danse sacrée, 1951, p. 114).— LING., empl. subst. masc. Langue parlée dans ce pays; une des deux langues littéraires du groupe thaï (la seconde étant le laotien). La représentation (...) introduite par des invocations en siamois, se rattache au type des danses magiques malaises et en accentue la pauvreté plastique (CUISINIER, Danse sacrée, 1951, p. 122). Il existe en siamois et en laotien des littératures relativement peu anciennes, la langue proprement littéraire des Thai de civilisation indienne ayant été le
(Lang. Monde 1952, p. 573).
II. — Subst. fém.A. — AMEUBL. [P. allus. aux frères siamois] Canapé en forme de S dont les occupants sont à la fois côte à côte et vis-à-vis. (Dict. XIXe et XXe s.).B. — Tissu de soie ou de coton imitant la mousseline dont les ambassadeurs du Siam firent présent à Louis XIV. Les rideaux de siamoise qui garnissaient les carreaux de la soupente se fermèrent (BALZAC, Œuvres div., t. 1, 1830, p. 281). [Le livre de M. Bimont, tapissier] indique le prix des étoffes, depuis le damas de Gênes, de Lyon, de Tours, jusqu'à la siamoise de Rouen et de la barrière du Temple (E. DE GONCOURT, Mais. artiste, t. 1, 1881, p. 320).Prononc. et Orth.:[sjamwa], fém. [-wa:z]. Ac. dep. 1762: siamoise, subst. fém. Étymol. et Hist. 1. 1686 subst. « habitant, originaire du Siam » (P. TACHART, Voyage de Siam des pères jésuites ds Trév. 1732); 1832 adj. « relatif au Siam » (RAYMOND); 2. 1719 subst. fém. « étoffe de soie et de coton » (ds R. de l'art chrétien, 1892, p. 242); 3. 1826 subst. masc. « langue du groupe thai » (A. BALBI, Introd. à l'Atlas ethnogr. du globe, p. 135); 4. 1839 les frères siamois « jumeaux originaires du Siam, rattachés l'un à l'autre par une membrane à hauteur de poitrine, présentés en France en 1829 » (BALZAC, Fille Ève, p. 103); 5. 1877 « canapé en forme de S » (La Mode illustrée, p. 307 ds QUEM. DDL t. 33); 6. 1926 chat siamois (Lar. mén., p. 310b, s.v. chat); 1936 Le siamois « chat » (COLETTE, Œuvres, t. 2, Autres bêtes, Chats, Paris, Gallimard, 1986, p. 165). Dér. de Siam, anc. nom de la Thaïlande; suff. -ois (v. -ais). Fréq. abs. littér.:46. Bbg. BOULAN 1934, p. 210.siamois, oise [sjamwa, waz] adj. et n.ÉTYM. 1686, n. f.; de Siam.❖———I Adj. et n.1 (1765). Du Siam. ⇒ Thaïlandais. || Le peuple siamois. || Pagodes (cit.) siamoises. || Couleurs siamoises (→ Navire, cit. 4). || Langue siamoise. — N. m. Ling. || Le siamois, avec le laotien, la seule langue littéraire du groupe thaï (Indochine et Chine du Sud).➪ tableau Classification des langues.♦ N. Habitant, habitante du royaume de Siam (lequel prit le nom de Thaïlande en 1939), ou personne qui en est originaire. || Un Siamois, une Siamoise. || Les Siamois.♦ (1930; chat de Siam, 1907). || Chat siamois : chat d'une race svelte à poil ras, à la tête triangulaire et aux yeux bleus, importé du Siam à la fin du XIXe siècle (→ Frotter, cit. 30; 2. mort, cit. 12). — N. m. || Un siamois : un chat siamois.2 (1872, in P. Larousse). || Frères siamois, sœurs siamoises : jumeaux, jumelles rattachés l'un à l'autre par deux parties homologues de leurs corps : tête, bas du dos, région épigastrique (comme les « frères siamois », jumeaux originaires du Siam, présentés en France en 1829). — Fig. Amis inséparables (→ Frère, cit. 12).1 Mesdemoiselles Mangebois sont les filles de notre défunt juge de paix, célèbre pour avoir fait trancher la membrane de deux sœurs siamoises que deux forains de Limoges se disputaient.Giraudoux, Intermezzo, 1, 5.2 (…) quand elle (la fragmentation de l'œuf) est précoce, les deux jumeaux ont chacun son chorion et son placenta; tardive, ils ont même chorion et même placenta; plus tardive encore, les deux individus ne se séparent qu'incomplètement, ils sont des frères ou sœurs siamois.Jean Rostand, l'Homme, II.———II N. f.1 (1686). || Siamoise : ancienne étoffe de soie et coton (apportée à Louis XIV par les ambassadeurs du Siam). || Un vieux lit (cit. 22) de jour de siamoise flambée.➪ tableau Noms et types de tissus.2 (1890). || Siamoise : canapé en S sur lequel les occupants se trouvent vis-à-vis.
Encyclopédie Universelle. 2012.